Véro, Nath et le truand!


Il y a dix jours, un beau samedi matin, je suis allée bruncher avec une amie. Nous avons décidé d’aller au Café Les Entretiens sur la rue Laurier. C’est au coin de ma rue et c’est hyper chouette comme endroit. Le décor me plaît. Plafond haut, recouvert de tuiles de cuivre, affiches de cinéma, planchers de bois qui craquent, artiste au piano, personnel sympa et bouffe santé. Bref tout ce qu’il faut pour passer un bon moment avec une copine, un amoureux, un éditeur ou ….un truand.
Lorsque mon amie s’est présentée le crosseur ne s’était pas encore manifesté. Le plaisir de se revoir a créé l’ambiance et nos discussions sur la vie pédagogique et la vie personnelle de prof ont occupé bien vite tout l’espace. Des échanges hors du commun ont eu lieu et à tout moment l’on se disait combien on aimait cette place. Bref, un endroit apaisant, chaleureux, un brin dépaysant au coeur du Plateau. C’est notre place! On s’y retrouve régulièrement pour faire l’état de la situation en éducation et peut-être parfois y trouver des remèdes à nos irritants professionnels.
Après 3 heures de jasette on décide qu’il est temps d’aller faire l’épicerie, le ménage, la bouffe et peut-être un peu de correction et de planification. Rarement en pause ces profs!  Je paie en premier 13.78$ pour avoir occupé l’espace tout ce temps, café à volonté en plus. C’est vraiment pas cher! On s’en reparlera plus tard! Ma pédagogue d’amie vient pour payer mais comme elle a changé de sac à main son porte-monnaie est resté à la maison. Je me précipite pour lui payer le repas car cette bonne action est prétexte à une autre belle rencontre. Nous ressortons du resto le coeur léger et l’âme en paix. On a réussi encore une fois à mettre le métier sur “reset”, mais on ne sait pas ce qui nous attend. La crapule a frappé, l’ostie…
Hier, j’ai eu des nouvelles de ma chum. Elle m’a confié que son porte-monnaie n’était pas resté à la maison. Un voyou l’a pris lorsque nous étions en pleine discussion. Je vous avoue que cela m’a ébranlée pas juste un peu. La culpabilité m’a “cruisé” pendant quelques minutes. J’étais là devant elle. J’aurais dû voir la main sale opérer, mais non. J’imagine que c’est la personne qui a pris place derrière elle. Un professionnel, selon moi. Je suis réputée pour être une personne qui voit tout, dotée d’une extrême vigilance. Je m’en veux. Merde!
Tout à l’heure, je suis allée au Café pour les aviser et heureusement ( pour qui?) ils ont le tout sur film. Et oui, une caméra est installée. Ils m’ont promis de tout visionner et de faire souffrir ce “pick pocket” en l’ébouillantant avec le meilleur café du quartier. “Joke!”
Ça ne redonnera pas l’argent à ma copine, mais je crois que nous avons eu une bonne leçon. C’est fini d’être trop passionnées lorsqu’on parle de notre job. La prochaine fois, on parle …de cul.  On aura sûrement une petite pensée pour l’enc… qui a volé une partie d’un pécule durement gagné à essayer d’éduquer des grands de 6e année du primaire. Lâche pas ton super travail Véro, c’est toi finalement la voleuse… des coeurs. 

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