Boîte à surprise au Métro Chèvrefils


Vendredi, fin de la première "semi-semaine" de travail après les vacances des fêtes. Même si je suis claquée, fanée... à "boutte", je décide de faire toutes mes courses en fin de journée, car une grosse fin de semaine à saveur exotique s'annonce. Tout d'abord le plus important, visite à la SAQ, ensuite à la boucherie, puis à la fruiterie et finalement chez Métro Chèvrefils. C'est l'endroit initial ( du moins, je pense) de la situation plutôt désagréable dont j'ai été victime. Mon père dirait que j'ai été l'élue...
Je ne raffole pas de faire mes achats à cet endroit, mais c'est sur mon chemin et le vendredi soir...les célibataires du quartier s'y retrouvent pour se donner de petits rendez-vous doux. C'est pas une joke! La faune du type "clientèle" est beaucoup plus plaisante que celle des employés. Ça c'est une autre histoire qui pourrait faire l'objet d'un billet au complet. Ma liste à la main, je déambule dans les allées en reluquant à ma guise le stock non pas dans les paniers, mais bien "qui pousse" les paniers. J'essaie de remplir le mien en respectant de mon mieux ma liste. Pas facile, ma concentration est ébranlée. Arrivée dans l'allée des friandises, une petite boîte de métal me fait de l'oeil. Ça aurait pas pu être un grand brun aux yeux verts?
Je me laisse tenter par des cachous enrobés de chocolat. Que ça doit être bon! J'adore les cachous et je ferais n'importe quoi pour m'assurer un bout de chocolat. Je rêve déjà au mariage des deux. Pom,pom,popom! Je chercher une raison pour me récompenser en ce beau vendredi soir. Facile! C'est le retour au travail! J'ose mentionner ici que je me suis payé un bouquet de fleurs et une bouteille de champagne...pour fêter! Ben quoi...?
Arrivée à la maison, je vide mes sacs à provisions et décide d'ouvrir la petite boîte de métal même si je n'ai pas encore soupé. J'hésite un peu, car j'ai peur de me laisser emporter par cette douce volupté et ne pas avoir besoin de souper.
J'ouvre la boîte et n'en reviens pas...Je suis dégoûtée, fâchée et atrocement déçue. Je devrai retourner au magasin pour me faire rembourser ou faire remplacer mon achat. Je considère que j'ai autre chose à faire que de chialer et me plaindre...surtout la fin de semaine. Je suis certaine que vous vous demandez ce qu'il y a dans cette boîte de cachous. Une souris verte, des chenilles gluantes aux vertus aphrodisiaques, une araignée venimeuse et vicieuse, un scorpion libidineux, un reptile multicolore, un gros rat puant...? Faites vos prédictions!
Samedi matin 11h. Je me présente à la caisse du service à la clientèle me demandant si c'est vraiment nécessaire de parler au gérant. Je n'ai même pas alerté TVA. Puis, je me dis que ce sera plus "cool" de faire "flipper" une tite-caissière de chez Chèvrefils. Je sors ma boîte et ma facture. Avec mon air enjoué habituel, j'explique à la jeune caissière que j'ai acheté cette boîte de cachous hier et que j'ai eu toute une surprise en l'ouvrant. Oh, yesssss...elle "flippe"! -Dis-moé pas qu'y a une "bebitte" dedans? -D'après toi, quel genre de "bebitte" pourrait entrer dans une boîte de cette grosseur? -Ché pas, mais j'aime pas les "bebittes". - Ça s'adonne que moi non plus, j'aime pas ça et j'ai une sacrée phobie des serpents. Les yeux lui sortent de la tête, elle est sur le point de se sauver... -Ben non, y a pas de bestiole dedans,mais y a sûrement une p'tite souris à deux pattes qui est passée par là.
Imaginez-vous que la boîte avait déjà été ouverte et qu'il manquait environ la moitié de son contenu. J'étais dégoûtée lors de son ouverture, car même s'il y en avait dedans je ne pouvais me laisser aller ne sachant pas qui avait mis ses gros doigts à l'intérieur. J'étais fâchée parce que j'ai autre chose à faire que de me pointer chez Chèvrefils deux jours de suite. Surtout que le samedi matin, la faune n'est vraiment pas la même que la veille au soir. J'étais déçue car ma rage de sucre n'allait pas être assouvie. Puis, qui dit "rage", dit confusion, hypersalivation et agressivité. Pas chic!
Je me suis demandé comment cette boîte avait pu être ouverte et surtout, PAR QUI. J'imagine Guillaume, l'employé à temps partiel qui n'a pas eu le temps de déjeuner et qui se goinfre en remplissant les tablettes de l'allée des petites douceurs. J'imagine Gertrude qui a une baisse de glycémie et qui n'a rien dans son sac à main pour se sustenter ou qui préfère faire la cochonne dans le chocolat plutôt que de bouffer la barre aux fruits qui se trouve au fond de son sac depuis juillet 2008. J'imagine Jean-Paul que sa femme a envoyé chercher du lait et qui s'en permet au Métro, car il ne peut manger de sucre à la maison. J'imagine Ginette sur la chaîne de montage chez "PLANTERS" qui a une peine d'amour et qui voit le mot chocolat sur la boîte.
La seule consolation que j'ai... c'est que MOI, je pourrai me la "claquer" en entier cette nouvelle boîte. Vive la bouffe!

Commentaires

  1. Ah les retours à l'épicerie, c'est toujours accompagné de déception, ils devraient vraiment nous dédommager en double et même en triple... Je comprends ta déception chocolat surtout ;)

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