Mon bonheur #2



Pour faire suite à mon dernier post qui fait référence à mon bonheur, je vous partage ce qui vient en deuxième en cette période d’isolement.

Après mes proches, ce sont les communications avec mes amis, collègues et connaissances qui me rendent heureuse. Je ne vous le cache pas, le fait d’habiter seule peut être stressant en temps normal, donc en temps de pandémie…ça accentue le malaise. Mon hamster me demande : ‘’Si tu te pètes la gueule en sortant du bain… Qui viendra te ramasser?’’ Si tu t’étouffes avec un bout de filet mignon, qui te fera la manœuvre de Heimlich?’’ Et… ‘’ Si tu fais tellement de fièvre que tu perds conscience, qui le saura?’’

Je vous annonce en primeur que je l’ai tué. Oui, j’ai tué mon hamster hier soir avant de me coucher. Non, il n’a pas souffert. J’ai décidé de sa mise à mort en réalisant la chance que j’avais d’être si bien entourée. Je m’en doutais…mais là toute cette matérialisation de présence (à distance) est si réconfortante.

Quand une amie m’écrit de Fort de France me disant qu’elle pense à moi sur son balcon face à la mer et que le soleil brille si fort qu’elle irait bien à la plage, je souris. Je sais qu’elle n’ira pas (confinement). La chaleur qu’elle m’envoie fait la job!

Quand mes tantines acceptent de jaser pendant des heures avec moi. Et, on ne parle pas de virus. On parle de la vie, de nos vies. Quelle joie de les avoir!

Quand des collègues que je ne connais que depuis quelques mois m’écrivent pour me donner des nouvelles. Je comprends que notre nouvelle école en est une où l’humain a une grande place. Je suis fière de faire partie de cette formidable équipe.

Quand j’appelle ma vieille chum de Rimouski et qu’elle me dit fièrement qu’elle et son amoureux écoutent religieusement les conseils de M. Legault. Ils se laissent gâter par leurs enfants et petits-enfants. Oui, ma grande amie est grand-mère, elle fêtera ses 80 ans en septembre. Elle me fait rigoler quand elle me confie que son chum commence à lui taper sur les nerfs. Je l’entends rire. Il est assis à côté d’elle.

Quand mon amie parisienne me fait un petit coucou sur ma page Facebook. Même si je ne l’ai pas revu depuis 10 ans, cette salutation me fait chaud au cœur.

Quand mes voisins âgés de plus de 70 ans sont dans leurs fenêtres et me saluent lorsque je reviens de marcher. Je remercie la vie de pouvoir sortir et aussi de pouvoir leur rendre leurs sourires.

Quand je réalise que j’ai envoyé plus de textos à mes frères depuis le début de la crise que pendant la dernière année, mes yeux s’embrouillent. Ils me manquent.

Quand je marche avec ma cousine (à 2 mètres de distance) et qu’on se rappelle des moments de notre enfance à Québec. Je réalise que ce partage m’est précieux car il me fait du bien.

Quand ma BOSS prend le temps de nous tenir informés de la situation même si les informations entrent au compte-goutte, je trouve cette initiative sécurisante et bienveillante.

Quand je texte plusieurs fois par jour avec des ami(e)s que je ne vois pas assez souvent. Je me demande comment on va faire lors du retour au travail. Je pense qu’on n’aura pas le choix de changer nos habitudes et de faire passer les relations humaines avant tout.

Quand mon amie enseignante à la CSDM m’appelle et qu’on réalise que ça fait des mois qu’on ne s’est pas parlé. Il en a coulé de l’eau sous les ponts. Un beau 2 heures de confidences. Une amitié qui dure depuis 30 ans et qui date de notre passage dans une garderie de Verdun. Juste cette aventure pourrait faire un billet sur le blogue.

Quand mes profs de Qi gong et de marche nous offrent des alternatives car les cours sont annulés. Ces deux anges placées sur ma route sont toujours là pour veiller à notre santé autant physique que mentale. Gratitude!

Quand une amie m’appelle et me dit : ‘’Je voulais t’envoyer un petit mot via courriel mais j’ai préféré te téléphoner.’’ Quelle délicatesse! On a jasé du moment présent et je me suis sentie importante pour elle. C’est ça l’amitié.

Quand ta soeurette comique t’appelle depuis sa quarantaine pour te dire qu’elle va bien. Après lui avoir tiré les orteils afin qu’elle revienne vite du Mexique . Fiou! Quelle aventure de savoir notre grande sœur au loin et apprendre que les avions cesseront bientôt. Enfin, elle est là et je la félicite car elle et son mari respectent les règles du retour de l’étranger. Bravo les globetrotter!

Et tous le gens qui osent faire un ‘’like’’ sur les publications de Facebook. Juste ça, ça veut dire, je suis là. Merci! Je m’engage à faire de même, même si j’essaie de limiter mon temps sur internet.

Donc, mon 2e bonheur…. Les contacts humains sans avoir de contacts. Je ne pensais jamais dire cela. Mais c’est positif, je ne me suis jamais sentie si proche des gens que j’apprécie. Merci pour ces bons moments. Mettons en priorité ‘’les gens’’ dans les prochains jours, semaines , mois….qui sait?

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