Bonne fête des mères!

Je ne suis pas du genre à réserver UNE journée dans l’année pour fêter ma maman, vous me connaissez. Ça peut paraître cliché, mais ma maman j’essaie de lui parler le plus souvent possible et à chaque fois que je la voie c’est une fête. Je suis contente!
Aujourd’hui, malheureusement, je ne suis pas avec elle. Je lui ai pourtant parlé 3 fois depuis vendredi. Notre réunion n’est que partie remise. Je sais qu’elle comprend et c’est une des raisons pourquoi elle a tout mon respect.
En me prélassant sur mon balcon cet après-midi, j’ai vu des gens biens vêtus monter à bord de leurs voitures, sûrement pour aller bruncher ou souper avec leur maman. J’ai aussi vu de beaux jeunes hommes avec des bouquets de fleurs. J’ai vu des petits enfants transportant des sacs cadeaux laissant ressortir un gros “pouf” de papier de soie.
Je dois avouer que l’envie d’être près d’elle m’a envahi subitement. Peut-être parce que ça fait longtemps que je ne l’ai pas vue, mon esprit nostalgique s’est mis en mode “marche arrière”. Je me suis rappelé divers souvenirs d’enfance qui font que je me considère tellement chanceuse qu’on m’ait donné une maman comme elle. Je suis certaine que mes frères seraient d’accord avec moi. Nous avons eu la chance de naître à la fin des années 60 et début 70. Une époque où la plupart des mamans demeuraient à la maison pour s’occuper de leurs enfants.

Je me rappelle des retours de l’école le midi où le repas déjà placé sur la table nous attendait. Maman semblait heureuse de nous accueillir même si nous étions partis que depuis quelques heures.
Sans compter les retours en fin de journée où ça sentait bon la bouffe dans la maison et que des galettes à la mélasse ou au gruau nous attendaient sur la table du salon devant la télé.
Je ne peux oublier ma période “Barbie” où maman utilisait les retailles de tissus qu’elle avait utilisés pour me confectionner des vêtements pour habiller mes poupées. La surprise que j’avais eue à ma fête de 6 ans, lorsque ma Barbie préférée avait été plantée dans mon gâteau de fête. Mes amies et moi, nous étions empiffrées de la robe de la princesse sous l’oeil presqu’horrifié de mon frère. Nos amis enviaient nos anniversaires ou bien notre GO de maman.
Pour en ajouter, maman nous permettait souvent de garder des amis à dîner. Ceux-ci étaient estomaqués de voir des mini-pizzas avec des sourires ou bien des “cupcakes” décorés artistiquement. C’est pas vrai que les “cupcakes” sont HOT depuis “Sex and the city” J’en avais mangé des tonnes bien avant la populaire série.
Ma mère habile de ses mains, en plus de confectionner nos vêtements n’avait pas son pareil pour nous épater. Un jour, elle m’a offert une petite sacoche tricotée à la main. La surprise? Elle en avait fait une pour mes amies aussi. Après 35 ans une copine m’a confié sur facebook s’en souvenir encore.
Et que dire des étés passés dans notre cour, dans la piscine, la balançoire, la petite maison, dans le carré de sable, les visites aux cousins, aux cousines, les promenades à vélo jusqu’au parc, les dessins à la craie dans l’entrée...

Je pourrais continuer ainsi encore longtemps, je crois. Des souvenirs d’enfance, j’ai l’impression d’en avoir des milliers.
Puis, je ne vous parle pas de mon adolescence ou de la portion de vie adulte. C’est bien rempli, ça aussi.

La vie a changé. Rares sont les enfants de nos jours qui ont la chance de vivre ce que nous avons vécu mes frères et moi. Je ne blâme personne ici, les temps changent, la vie est différente, les enfants sont différents, les parents sont différents .... Ce qui ne change pas c’est l’amour qui unit une maman et ses enfants et vice-versa. Voilà pourquoi, je désire aujourd’hui dire MERCI à la mienne pour tous ces souvenirs impérissables, ainsi que pour ma créativité débordante et ma grande sensibilité qu’elle m’a léguées, je le pense bien. Ça vient pas du voisin!

J’ai une pensée toute particulière aussi pour mes deux grands-mamans. Ma grand-mère maternelle que je n’ai pas connue, malheureusement. Je sais pourtant que j’ai un petit peu d’elle en moi. Elle était institutrice et avait une plume magnifique. Marie-Berthe aurait eu 119 ans cette année!
Ma grand-mère paternelle nous a quittés, il y a 5 ans déjà. D’elle, j’ai sûrement hérité de son amour des voyages et de la curiosité qui m’anime sans cesse. Elle m’a donné des ailes afin de foncer dans la vie. Elle continue d’ailleurs. Yvonne aurait eu 100 ans cette année!