Chasse à l'ours...
En changeant la photo de mon profil Facebook, j’ai eu soudainement le goût de vous raconter l’une de mes aventures lors de mon séjour à la chic Auberge Sacacomie. C’est arrivé à l’été 2009, si je me souviens bien! J’étais blonde à l’époque et pensais que …comme l’Homme (en général), l’ours préfère les blondes…
Avec un été qui ne finit pas par se pointer, le moral en prend pour son rhume. On ne sait plus trop quand il fera beau, où aller pour qu’il fasse beau. Bref, ça use!
Un beau matin, j’ai décidé de proposer à une copine aventureuse comme moi, une escapade loin de la ville. Nous sommes parties pour la Mauricie, pays de l’ours “mal léché” québécois, St-Alexis des Monts. Nous avons réservé notre séjour à la chic Auberge Sacacomie. Repaire préféré de nos chers cousins français.
En effet, à notre arrivée, nous avons vite constaté que la clientèle était majoritairement française. Rare au Québec (en région) de se retrouver en minorité, car en ville c’est une autre paire de manches.
Décidées à bien goûter à la forêt luxuriante des abords du lac Sacacomie et aussi pour dépenser le nombre de calories accumulées depuis notre arrivée, nous avons décidé d’aller faire une randonnée dans les sentiers qui sont très nombreux sur ce territoire. Une charmante préposée aux activités m’a expliqué la carte des sentiers. Il y avait des sentiers de trottoirs de bois, des routes de “garnotte” ou bien des sentiers balisés en forêt. Je lui ai demandé la question qui tue: “Est-ce qu’il y a des ours?” Elle m’a regardé le plus sérieusement possible et m’a dit : “Madame, nous sommes en forêt, je ne peux pas vous dire qu’il n’y en a pas, que vous n’en verrez pas, car IL Y EN A!” (Elle m’appelle “madame”. Qu’est-ce que j’ai fait de croche?) “Mais, si vous en rencontrez un, faites demi-tour tout doucement." Me dit-elle d’une voix douce et naturelle. "Ça veut dire que si l’ours se présente sur le chemin du retour, on retourne DANS la forêt et là peut-être que nous attend maman ours et bébé ours. On va finir en ragoût, me dis-je!"
Beurp! Je ne savais plus si nous devions assouvir notre envie d’exercice. J’en ai parlé à ma collègue et nous avons statué que selon notre feeling nous rebrousserions chemin. Pas question cependant d'apporter avec nous les bananes "piquées" au buffet du matin. Si nous devons mourir...Nous mourrons le ventre vide et l'ours aura plus de facilité à nous digérer. En passant...Ça mange des bananes, les ours?
À vrai dire, les premières 30 minutes, je ne les ai pas beaucoup appréciées. La possibilité d’une présence d’ours me trottait toujours dans la tête. Je repassais dans ma tête toutes les choses à faire si un valeureux se présentait devant nous. 1. Monter dans un arbre. Je n’ai jamais fait ça et puis, il paraît que les ours sont des champions grimpeurs. 2. Faire la morte. Je ne sais pas si une tranche de bacon ça a l’air mort. 3.Reculer doucement. Avec toutes les souches et la boue, des plans pour se péter la gueule d’aplomb et après l’ours n’aura qu’à nous déguster tout doucement.
Je pensais aussi à mon feeling. Est-ce que j’avais le feeling que c’était le dernier jour de ma vie? NON. Je me voyais très bien festoyer avec ma famille pour mon anniversaire. Je me voyais aussi entreprendre ma nouvelle année scolaire et même faire mes cadeaux de Noël.
Mais, je me disais quand même, si je meurs, je n’ai même pas pris le temps de bien faire ma valise à l’hôtel. J’ai tout fourrré pêle-mêle en vitesse, linge sale et linge propre. J’aurais l’air d’une belle traîneuse. Mon appart lui, est bien rangé, mais il y a un tas de vaisselle dans l’évier. Le bain est sale. Il y a plein de cheveux collés sur le bord de la baignoire. Je crois aussi avoir quelques comptes en retard et de jolis petits montants sur ma carte de crédit, dont un séjour luxueux à la chic Auberge Sacacomie.
Comme vous pouvez le constater, pas besoin de vous rassurer. Je ne suis pas morte et heureusement, je n’ai jamais croisé d’ours. Pas encore cependant, car j’ai comme projet de retourner à la chic Auberge Sacacomie et je me promets de retourner en promenade dans la forêt. J’espère que d’ici là, j’aurai fait la connaissance d’un Daniel Boone ou bien d’un charmant français. J’y pense, peut-être que Kevin Parent m’accompagnerait…
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